Situation du TCHAD en 1979

Les Forces Armées Populaires (FAP) de Goukouni weddeye gagnent du terrain au Nord.

Les forces armées du nord (FAN) d’Hissein Habré arrivent à N’djaména.

Les forces armées gouvernementales reculent.

Faya est tombée entre les mains des forces de Goukouni Weddeye.

Aux termes des accords de Khartoum, Hissein Habré devient Premier ministre. Une compagnie des éléments des FAN sont cantonnées à N’djaména. Un partage du pouvoir est conclu mais les différences d’interprétation bloquent la machine gouvernementale. Le désaccord politique s’aggrave entre le Premier ministre et le Président. Le 12 février 1979, éclatent les premiers combats dans la capitale. Ce fut la 1ère guerre de Ndjamena.

L’inégalité des rapports de force est telle que les observateurs pensaient que les forces gouvernementales vont balayer en 24 heures les hommes d’Hissein Habré. Kamougué, railleur, déclare que Hissein Habré devait plutôt amener ces enfants (allusion à la jeunesse des combattants) à l’école plutôt que d’en faire des militaires.

Plusieurs jours de combats, les Saint-Cyriens battent en retraite partout. Malloum demande l’intervention de l’armée française aux termes des accords de défense. Refus du Général Forest, qui est atterré de voir des hommes formés par l’armée française, des officiers, plusieurs milliers de soldats dotés de blindés, d’avions de combat, ne pouvant faire face à quelques 200 combattants d’Hissein Habré.

La ville de N’djaména est partagée en plusieurs zones. Les blessés des FAN sont placés dans des maisons des sympathisants qui sont transformées en postes de santé. C’est une mobilisation exceptionnelle, des jeunes filles deviennent infirmières, des femmes préparent les repas des malades. La rue de 40 était la zone où sont concentrés les plus grands postes de santé.

Kamougué engage des mercenaires français sur un hélicoptère armé d’une mitrailleuse lourde de 12.7 mm, survolant la rue de 40 pour mitrailler les villas-postes de santé en vue d’achever les blessés. Tandis que ses AD4 pilotés par de coopérants français bombardaient les positions des FAN.

Célèbre appel de l’Imam Moussa Ibrahim de la grande mosquée de N’djaména demandant à tous les habitants de sortir dans la rue pour mettre fin aux tueries des mercenaires héliportés.