REED BRODY DE HRW : PORTRAIT D’UN ARROGANT…

La presse sénégalaise a annoncé le départ de Reed Brody de l’Organisation HRW après avoir occupé le poste de conseiller juridique de celle-ci pendant presque un quart de siècle, autrement dit, une longévité anormale qui nous rappelle les Présidences à vie sous les tropiques.

En Europe ou aux Etats-Unis, il est un élément de HRW, utilisant les carnets d’adresses de son Organisation et les réseaux du système médiatique occidental, pour placer les dossiers dans lesquels, il est engagé comme on l’a vu au Darfour.
Toutefois, il est important de relativiser ses compétences ; c’est un avocat mais il a démontré que le Droit n’avait aucune importance pour lui, seule la manipulation politico-médiatique compte à ses yeux tandis que les moyens financiers représentent la valeur suprême.

Pour comprendre son action et sa pseudo réussite dans l‘affaire Habré, quelques clés sont utiles pour éclairer le lecteur sur ses agissements multiples et multiformes pour le moins peu orthodoxes dans la dite l’affaire.

Première clé : HRW comme toutes les ONG occidentales sont financées pour défendre l’Occident et soutenir les actions menées par les pays occidentaux.

La défense des droits humains est loin d’être leur crédo. La preuve, c’est que les Palestiniens attendent toujours, et toujours à ce que leur cause soit défendue par ces ONG.
Ce qu’il faut savoir, c’est que HRW, Amnesty International, FIDH et autres sont de simples instruments qui, pour développer leurs actions, doivent mener des interventions médiatiques importantes. Le matraquage médiatique fait partie de leurs méthodes d’action par excellence. Autrement dit, les médias doivent être maîtrisés, enrôlés, ou corrompus tout simplement.
Lorsqu’il s’agit des médias occidentaux, aucun effort à faire de la part des ONG, car ces médias font partie d’un ensemble cohérent, organisé, mobilisé pour défendre le système occidental, ses valeurs et ses intérêts et tous ses acteurs sont engagés de concert pour attaquer solidairement les cibles que le système a pointés.

Seconde clé : La mise en place d’une force noire locale pour un lynchage médiatique.

Par rapport aux ONG locales, sénégalaises, africaines, tchadiennes, ce sont de simples recrues à qui un budget est alloué, et une feuille de route détaillée fournie. L’ONG locale pour faire entendre sa voix, ou plutôt la voix de ses bailleurs de fonds, se rapproche des médias locaux - presse écrite, radios, télévisions - pour acheter des interviews, des participations à des émissions de radios, de télévisions, pour aussi fabriquer avec le journaliste des débats déséquilibrés et diffamatoires. Toutes ces pratiques ont été développées intensément dans l’affaire Habré, pendant de longues années au Sénégal, au Tchad et sur les médias françafricains que sont RFI, France 24,TV5 et autres.
Toujours au niveau local, l’ONG des droits de l’homme est souvent dirigée par un avocat. En raison de sa capacité à développer une argumentation sur les droits humains et à être un bon orateur. Le dirigeant de l’ONG est, tout de suite, mis en contact avec ses bailleurs de fonds-donneurs d’ordre. Ceux-ci sont tous occidentaux, qui mettent à disposition des fonds en échange de services précis. Le patron de l’ONG, contractuellement lié, se moule dans ce business lucratif ; il est, de temps en temps, invité aux cocktails des chancelleries occidentales, développe un carnet d’adresses, profite de celles-ci pour ses propres intérêts. Le budget alloué n’est pas contrôlé dés lors que, de par les résultats constatés, il apparait que la feuille de route est appliquée rigoureusement. Une véritable aubaine.
Ce système a permis à Reed Brody d’avoir une force noire locale importante qui se bousculait pour exécuter les consignes, l’enjeu étant de mettre la main sur l’argent mis à disposition.

Troisième clé : La mise en place d’un tribunal médiatique.

Comme on peut le constater, l’engagement des ONG et des médias occidentaux, est immédiatement acquis pour détruire ce que le système aura désigné comme l’ennemi. Quant aux Africains, on les achète tout simplement. Contre ceux qui refusent de se plier à leur corruption, on cherche à utiliser le pouvoir local pour les intimider ou les neutraliser, c’est-à-dire obtenir leur silence, leur absence de dénonciation.
C’est donc à partir de tous les actes qu’il a posés dans l’affaire Habré, dans la gestion, la coordination de ce tribunal médiatique que l’on peut voir se dessiner sous nos yeux, un Reed Brody qui n’a rien à avoir avec les objectifs théoriques de son Organisation. Il a démontré qu’il était un grand corrupteur des médias, qu’il commandait et payait des articles diffamatoires, de faux contre le Président Habré mais aussi sa famille.
Très sûr de lui, il a affiché beaucoup d’arrogance lors des audiences du procès Habré. Pour montrer à l’opinion qu’il était le grand manager de cette affaire, le digne représentant du comité de pilotage, autrement dit, les pays occidentaux impliqués dans l’affaire Habré, il a travaillé sur tous les puzzles du procès et les a montés un à un et mis a disposition des CAE. Il contrôlait l’action des avocats des parties civiles, se rapprochait d’eux pour leur donner des ordres en plein déroulement du procès en salle d’audience. Il a géré l’affaire Habré comme un Gouverneur des colonies, agissant dans la plus vieille colonie française et parfois comme un BOB Denard avec comme devise : la fin justifie les moyens.

Le tribunal médiatique a eu une composante cinématographique. Tyrannique et obsédé, l’homme qui pouvait faire tout et devait tout contrôler, s’est mis derrière la caméra, et a produit et déroulé sa propre vision des choses. Peu importe si on est loin de la vérité, les voies de diffusion du système françafricain lui sont ouvertes : chaînes de télévision européennes et centres culturels français en terre françafricaine. Et bien sur, diffusion de ses productions en plein procès par ses employés, les soi-disant juges des CAE.
Devant la moue dubitative de l’opinion face à son navet, il appela à la rescousse les médias occidentaux pour refaire un film à la sauce HRW. L’opinion habituée à voir l’histoire africaine réécrite par ces médias, poussa un cri d’exaspération.
Le Tyrannosaure Reed Brody mécontent que lui, le grand manitou blanc qui mène à la baguette journalistes, ministres, juges, avocats, et qui est reçu respectueusement dans les Palais présidentiels africains, ne soit pas acclamé, décide alors de faire faire un film par un Tchadien venu s’aligner sur la longue queue des obligés du système Brody.
Une autre imposture francafricaine mise en image par un soi-disant cinéaste qui n’a pas vécu sous le régime Habré, grand collabo de l’occupation libyenne, proche d’Idriss Deby. Ledit cinéaste a soi-disant réalisé un film sur un procès auquel il n’a pas pris la peine d’assister, mais a simplement travaillé sur des vidéos purgées d’éléments compromettants fournis et mises à disposition par HRW. Toujours du Reed Brody à la sauce tchadienne.

Quatrième Clé : Questions autour des moyens financiers colossaux mis à disposition de Reed Brody pour détruire le Président Habré.

Curieusement, au moment où se termine le procès Habré, Reed Brody quitte HRW, sans galon ni promotion. En d’autres termes, et incontestablement, des plumes ont été laissées sur le carreau par tous les abus, dérapages scandaleux et graves auxquels s’est livré Reed Brody au nom de HRW. Une grande interrogation demeure quant à l’ampleur des moyens financiers déployés par Reed Brody et qui dépassent très largement l’investissement financier habituel de cette Organisation dans ses actions. Autrement dit, il a bien fallu à Reed Brody d’aller chercher des fonds ailleurs pour soutenir d’abord ce tribunal médiatique mis en place très tôt en 2000 et qu’il a fallu alimenter régulièrement pendant plus de 16 années au Sénégal, au Tchad, en France avec une action médiatique soutenue du journal Le Monde, proche de la DGSE et du tristement célèbre Jeune Afrique, instrument et bras armé de la francafrique.
Il a fallu aussi à Reed Brody d’ouvrir la caisse pour entretenir les avocats tchadiens, les ONG sénégalaises, les recrues de la coalition internationale mais aussi les acteurs et actrices de son film judiciaire ; entretenir luxueusement Abaifouta et Guengueng, tous deux démasqués en plein procès et devant le peuple tchadien ; mais qu’importe, leur fiction est portée par le Tribunal médiatique. HRW et ses stagiaires leur ont écrit des livres invraisemblables qui ne seront lus par personne, mais sont utilisés comme une simple agitation médiatique à exploiter.
Donc la question de l’origine de l’argent injecté par Reed Brody au nom de HRW dans l’affaire Habré est un vrai problème, dans la mesure où on a vu les bailleurs occidentaux être très regardant à la dépense et radins à donner de l’argent pour la farce grotesque déroulée par les CAE car ils savaient, eux, que tout a été ficelé avec Macky SALL pour une condamnation.
De nombreuses personnalités proches du régime Deby n’ont eu de cesse de parler de fonds importants mis à la disposition de Reed Brody par Idriss Deby par l’entremise d’un Cabinet d’avocat parisien. Cette hypothèse est plausible quand on a constaté, lors de nombreuses interviews, comment Reed Brody n’a eu de cesse de dédouaner Idriss Deby, de dire des mensonges comme quoi, il n’était pas un responsable de la DDS ; de faire un profil bas, voire complice face aux nombreux assassinats, viols commis par le Général-Président. HRW a bien développé une action de mise en veille de tout son dispositif d’alerte et de dénonciation des violations des droits de l’homme par rapport aux crimes d’Idriss Deby.
A titre de comparaison, seul Israël a pu bénéficier et bénéficie de la part de HRW, de cette attitude faite de mollesse, de diversion, de silence complice devant ses innombrables crimes en Palestine.
Le régime du Président Habré a fait le constat, lors de la guerre contre la Libye en raison de l’occupation du nord tchadien par les troupes libyennes, que l’ensemble des ONG occidentales - FIDH, Amnesty International et HRW - ont été largement complices de Khaddafi par leur silence coupable face à la terreur qui se déversait sur le peuple tchadien et ce, y compris lorsque les forces khaddafistes utilisaient des armes non conventionnelles tels napalm, gaz toxiques... Constat a été fait que pour lancer sa politique expansionniste en Afrique Noire, Khaddafi a mis en branle deux leviers : d’abord, il a menacé les intérêts commerciaux des occidentaux dans son pays, et ensuite, il a mis en place et utilisé des fondations américaines à qui, il donnait des fonds importants, lesquels étaient distribués par la suite aux ONG des droits de l’homme pour s’assurer de leur silence sur ses actions de guerre et de déstabilisation des pays africains.
Cette stratégie établit bien l’existence de liens de dépendance financière entre des régimes dictatoriaux et des ONG de droits de l’homme, l’argent des dictatures est ainsi blanchi par les fondations et a permis à ces fameuses ONG d’annoncer qu’elles tiennent leurs ressources financières "d’honorables" fondations. La belle affaire !
L’implication de Khaddafi dans l’affaire Habré est un secret de polichinelle ; le malin et généreux Khaddafi connaissait bien l’hypocrisie des ONG des droits de l’homme, savait satisfaire leur appétence pour l’argent et ce faisant bénéficier en retour des services des réseaux de lobbying aux Etats-Unis. Cela veut dire que l’hypothèse d’un financement important de Reed Brody par ce canal n’est pas absurde, loin s’en faut. On se rappelle le scandale des relations de Khadafi avec le frère du Président américain Jimmy Carter au plus fort de l’offensive militaire libyenne au Tchad.

Cinquième clé : Reed Brody, l’affaire Habré et les Présidents sénégalais.

Quand l’affaire des poursuites judiciaires contre le Président Habré commence au Sénégal, c’est Abdou Diouf qui est au pouvoir, on est en 2000, il est mal en point politiquement, a peur de perdre les élections, avait besoin de fonds colossaux pour sa campagne électorale. Sa décision de livrer le Président Habré à sa justice remonte à ses retrouvailles avec le "Guide" libyen, aux fréquents va-et-vient des émissaires libyens et au financement de sa campagne électorale par Khaddafi. Autrement dit, l’argent a été déterminant dans le feu vert de Diouf pour livrer le Président Habré à sa soi-disant justice, en violation absolue du Droit d’Asile, piétinant et souillant la Téranga sénégalaise.
La mise en avant des ONG locales et étrangères, la récupération médiatique de la prétendue lutte contre l’impunité s’expliquent par la volonté de soigner
l’image d’un régime, fissurée par une gestion désastreuse de l’économie sénégalaise mais aussi par des élections frauduleuses et de plus en plus contestées. L’implication des voix médiatiques du régime a aussi pour objectif de dissimuler les valises remplies de pétrodollars reçues du "Guide" libyen.
A ce stade, on constate donc que le tapis vert déroulé à Reed Brody et à ses recrues noires, participe d’une stratégie du régime Diouf consistant à faire croire que le pouvoir plie sous les pressions des ONG occidentales et qu’il se doit de respecter ses engagements internationaux. Une belle fable !
Puis arrive l’ère Wade, DOUZE ANNÉES de folie, de manipulations multiples, de faux coups de théâtre et de rebondissements calculés et incroyables ! Abdoulaye Wade sera pris dans un véritable tourbillon vertigineux entre l’exploitation médiatique à outrance, la voracité à tirer profit de l’argent de Kadhafi, mais aussi des fonds pétroliers tchadiens à partir de 2003.
Insatiable et diabolique, il considérait l’affaire Habré comme une mine d’or ! Ferme- t-on une mine qui est encore remplie d’or ? Non, assurément non !
C’était la seule raison de la non-tenue du procès sous son règne. Véritable animal politique, il avait compris aux premiers contacts avec Deby, la hantise que ce dernier avait, par rapport à l’idée de voir le Président Habré être un homme libre. Wade avait aussi compris que Deby était prêt à tout donner pour que ses angoisses diminuent. Il en profitera allègrement, multipliant les voyages au Tchad, expédiant les envoyés spéciaux quand il ne pouvait y aller lui-même.
Abdoulaye Wade n’avait pas peur des pressions verbales et autres des ONG. Pour lui, ce qui mène le monde, c’est l’argent, il en voulait toujours plus, en distribuait à tout vent. Distribuer de l’argent était devenu un mode de gouvernement pour Wade. Aussi, pour contrecarrer les critiques des ONG occidentales sur son exigence de 43 milliards pour organiser le procès, Wade, usant de son intelligence diabolique, multipliait par ailleurs les rebondissements les uns plus fous que les autres. Il parvenait ce faisant à calmer les ONG, voire les neutraliser, et surtout c’était une façon pour lui de donner des gages, avec cynisme, qu’il ne protégeait pas le Président Habré.
Ce qui veut dire que, pendant l’ère Wade, l’affaire Habré, c’était son affaire, son puits de pétrole, son show. Et il y tenait, faisant courir derrière lui une presse occidentale avide et pressée d’arriver au procès et parfois exaspérée par les « coups » de Wade. Il les gérait tout simplement et agissait pour faire baisser les cris des ONG sénégalaises, porte-voix locales des bailleurs occidentaux, mais qui suivent au finish et par réalisme le tempo du pouvoir.
C’est pourquoi, Reed Brody n’a pas pu faire grand-chose sous l’ère Wade, ce qui revient à souligner que le plus important, c’est la position du pouvoir incarné par le Président de la République du Sénégal. Aucun segment de la machine politique, médiatique, judiciaire, policière... ne peut bouger et agir sérieusement et avec esprit de suite sans l’aval, l’implication, le feu vert ou à tout le moins la tolérance du Président de la République.
Aussi, il est pertinent que le poids d’un Reed Brody soit ramené à sa juste et réelle proportion, c’est-à-dire à celui de délégué du Comité de bailleurs de fonds, de manager, de recruteur en chef et distributeur de l’argent à ses recrues, et à son tribunal médiatique.
L’arrivée du Président Macky Sall aura donné le ton de son engagement à tenir un procès Habré au Sénégal. La tenue de celui-ci obéissait à un deal électoral (les présidentielles sénégalaises) avec la Francafrique. Il ne l’a pas caché en déclarant : « Je me suis engagé à tenir le procès Habré » sur le plateau de TV5. Autrement dit, c’est au plus haut niveau que le deal a été conclu et accepté par Macky Sall, tout le reste n’était qu’une comédie, qu’il fallait monter et jouer.
Le Sénégal venait de s’engager contre le Président Habré par son Président, l’homme le plus puissant du pays qui va, alors, demander à ses bras armés Aminata Touré et Sidiki Kaba de faire le nécessaire.
La politique de la carte blanche donnée aux exécutants du complot francafricain présentait l’avantage de faire écran, de protéger politiquement le Président Macky SALL. Les exécutants de la volonté présidentielle que sont Aminata Touré et Sidiki Kaba avaient bien compris leur mission mais aussi la nécessité pour eux, de ne pas être de simples fusibles pour Macky Sall, mais bien au contraire, de bien se positionner pour tirer profit de cette situation exceptionnelle pour leurs propres intérêts. Aminata Touré gourmande et arrogante, exigeât tout de suite de récupérer cash son implication et les coups pris dans l’affaire Habré. Elle obtint d’être nommée Premier Ministre mais, devenue si incommodante, étala si vite et si maladroitement ses ambitions extravagantes qu’elle fut dégommée 9 mois plus tard. Un record de brièveté dans l’histoire des institutions sénégalaises.
Quant à Sidiki Kaba, il a toujours eu un parcours d’exécutant ; bien dans ses habits, il choisit de poursuivre sa voie d’être au service de l’Occident et d’avoir une planque au sein de la CPI.
Ainsi donc, par cette prise de position pour juger le Président Habré, le régime de Macky Sall mettait à disposition ses hommes, sa justice, ses magistrats, ses médias, ses services de sécurité pour agir et exécuter la volonté présidentielle.
Cette volonté présidentielle signifiait qu’il n’y a plus de Droit, ni de Justice, ni de Principes encore moins de Valeurs civilisationnelles. Il y a un plan à dérouler, des obstacles à balayer et un objectif à atteindre : tenir un procès qui servira de prétexte à une condamnation. Le ton est donné, sur le plan national, mais la sève nourricière de l’affaire Habré c’est toujours l’argent. Macky Sall était un élève de Wade, ministre, Premier ministre, Président de l’Assemblée Nationale, l’affaire Habré, il en connaît un bon bout même si, c’est dans l’ombre qu’il a tout observé. Il prendra alors la route de Ndjaména pour prendre sa part du gâteau ; imitant Wade, il utilisera aussi des envoyés spéciaux qui feront des va-et-vient chez Deby.
Ce qui démontre encore une fois et comme précédemment, la primauté et l’importance de la volonté présidentielle dans cette affaire, tout comme l’argent aura été la motivation déterminante pour la tenue du procès Habré.
Toutefois, on entendra des journalistes sénégalais tresser des lauriers à Reed Brody considéré comme « le tombeur de Habré », une astuce pour détourner l’attention de l’opinion car la réalité est peu glorieuse et indigne.
Le même Reed Brody content, joue au modeste et attribue la pseudo réussite à Jacqueline Moudeina !! Sans blague.

La presse occidentale met, elle aussi, en avant, l’action de Reed Brody car il est important de faire croire à la toute puissance des ONG occidentales, instruments de propagande, d’espionnage, de pression et de chantage au service du système occidental. Le terrorisme médiatique des ONG se déploie essentiellement en Afrique, il est donc important de continuer à désinformer et intoxiquer les Africains pour constamment entretenir leur maintien dans la soumission et l’exploitation.
Reed Brody est quant à lui, parfaitement conscient qu’il a surfé sur la trahison de l’Etat du Sénégal, qu’il a marché sur des platebandes graissées avec les pétrodollars tchadiens détournés par Deby.

Dans cette affaire Habré, infâme et immorale, attentatoire au Droit et aux droits, une affaire qu’il a gérée durant SEIZE années pour le compte de HRW, ce seul fait est grandement suffisant pour que cela soit considéré grave et répréhensible dans une Organisation qui se respecte. Il s’est révélé piètre avocat, mauvais orateur et mauvais débatteur comme on l’a constaté lors de son face à face avec le journaliste Moriba Magassouba. L’homme a été aussi, mauvais perdant, mis en difficulté lors de ce débat, il s’est vengé en obtenant de son employé Mbacke Fall, Procureur des CAE, que Magassouba n’obtienne plus un permis de visite au Président Habré pendant de longs mois.

Tout au long de ces années, son discours préfabriqué était pauvre, encadré par ses œillères, le même en tout lieu et en tout temps. Adepte du matraquage médiatique et satisfait de la mise en condition en amont des médias, il était rassuré et pouvait dérouler ses obsessions et ses mensonges en terre alliée, complice et soumise ou un cocktail de tout cela.

Son opinion sur les Africains transparaissait par son arrogance, il en avait une piètre opinion ; de Sidiki Kaba à Mbacke Fall, en passant par les magistrats des CAE ou encore ses poussins Abaifouta , Guengueng ou encore sa recrue Moudeina Jacqueline. Ils étaient tous ses obligés, il les a recrutés, payés, commandés. Ils lui obéissaient sans rechigner. De ce mépris qu’il a pour les Africains, vient sa méprise sur le Président Habré. Il a prédit, annoncé, que dis-je, juré sur les ondes de la radio francafricaine RFI « que Hissein Habré entrera dans le procès qu’il le veuille ou non, on verra bien concluait-il ».

Il dissimula sa déconfiture en changeant son fusil d’épaule.
Son action dans l’affaire Habré aura eu le mérite de démontrer à tous les Africains que HRW est une Organisation sans scrupules, prête à se salir les mains dans n’importe quelle cause, prête à s’acoquiner avec un régime sanglant et prédateur comme celui de Deby. Prête aussi à se moquer du Droit, de la Justice. HRW par Reed Brody a démontré que seul le pouvoir de l’argent est une réalité, que tout s’achète : les Pouvoirs africains, les médias, les magistrats, les soi-disant experts enrôlés par HRW pour fabriquer des témoignages.
HRW, par Reed Brody, a démontré qu’elle fonctionne aux antipodes des principes juridiques, qu’elle dispose d’une expertise dans la fabrique d’un faux procès avec des rapports orientés, truqués, des recrues corrompues qu’elles soient dénommées experts, témoins, plaignants ou autres.

Faut-il alors s’étonner que la justice pénale internationale, qui était leur étendard dans cette affaire, s’est révélée être un leurre, un mirage pour lequel d’importants fonds ont été débloqués en direction des médias, de juristes, des ONG, d’instituts des droits de l’homme, d’hommes de loi, d’avocats, de professeurs d’universités pour la porter, la chanter, la mettre en œuvre, soutenir ses actions les plus contestables afin de donner force à cet instrument de répression créé et entièrement contrôlé par les pays occidentaux afin que la machine ne dévore que les cibles visées par eux.
Cependant, la machine de HRW s’est enraillée, elle a grincé et a fini par totalement dérailler. Ils ont construit une salle pour 1500 places, mais le désaveu de l’opinion fut total, seule une quarantaine de personnes se comptait dans la salle composée de la famille du Président Habré pour presque la moitié.

Enfin et surtout, HRW, à travers Reed Brody a, en raison de sa violation massive des droits du Président Habré, par sa manipulation grossière et sa fabrique de faux témoins, fausses victimes, par son mépris total du Droit, par son arrogance à faire ce qui lui plait en terre francafricaine, HRW a lamentablement échoué.
Elle a, du fait du rôle particulièrement néfaste joué par Reed Brody, reçu en réaction, le boycott général et entier de la Communauté du Droit du Sénégal et d’ailleurs, composée de professeurs de Droit, d’étudiants, de tous les praticiens du Droit , de juristes, d’avocats qu’ils soient sénégalais ou autres africains. Dans leur écrasante majorité, ils ont tourné le dos au procès de HRW et de Reed Brody, aucun n’a jugé utile de se déplacer, d’assister à cette première expérience d’un procès placé dans le cadre de la justice pénale internationale et qui se tenait sous l’égide d’un pays africain.

Ce désaveu était déjà perceptible quand on a constaté l’absence totale d’intérêt de la même Communauté du Droit pour analyser et commenter la mission, le rôle des CAE à travers les textes qui les régissent. La consternation et l’effarement devant ce qui se dégageait de ces documents, étaient les sentiments les plus partagés. N’eût été les financements reçus pour la promotion, la défense de la justice pénale internationale, en créant de toutes pièces des théories juridiques fantaisistes et attentatoires au droit pour la porter. N’eût été donc la « neutralisation » de cette communauté du Droit par HRW et son conseiller juridique Reed Brody ; l’illégalité, l’illégitimité et la violation massive des Droits du Président Habré d’une part, la suspension de l’Etat de Droit au Sénégal et la violation de la Constitution sénégalaise d’autre part, auraient largement été dénoncées.

Les CAE avait invité 250 journalistes pour le procès Habré. Ayant pris conscience de la farce grotesque, tout le monde de la presse étrangère a remballé sec ses affaires et a quitté la "Capitale" de la justice pénale internationale, délaissant le procès made by HRW et Reed Brody. Qui peut croire que les rédactions parisiennes déjà en crise, accepteraient de payer des meublés et d’assurer des frais de subsistance aux journalistes pendant des mois pour un cirque françafricain ?
Reed Brody et HRW ont affiché ostensiblement dans l’affaire Habré leur arrogance, une arrogance néocolonialiste, raciste, se comportant en pays conquis. Derrière leur œuvre, se cachait une prétention énorme, celle de nous imposer leur propre vision des choses. Rejetant d’emblée tout doute dans leur esprit, une telle arrogance ne pouvait qu’engendrer un monstre tel qu’on l’a vu prendre naissance au sein de l’organisation judiciaire du Sénégal sur la base d’une exception politico-judiciaire nourrie au moyen d’une débauche d’argent pestilentielle.

2000 – 2016 : Reed Brody a toujours été obsédé dans cette affaire Habré, par la trace qu’il voulait laisser dans l’histoire de la justice pénale internationale.
Il a marché pendant seize années à reculons, écrasant tous les principes généraux du Droit sur sa route sinueuse et tortueuse. Une chose est bien visible, c’est qu’il porte à jamais les traces de son obsession à agir contre le Président Habré sur son visage effrayant.

La Rédaction