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L’ex-président tchadien Hissène Habré, 70 ans avait conquis le pouvoir par les armes en 1982 au Tchad avant d’être chassé par la force en 1990.
Né en 1942 à Faya-Largeau (nord du Tchad), il grandit dans le désert du Djourab, au milieu de bergers nomades. Intelligent, il est remarqué par ses maîtres. Devenu sous-préfet, il part étudier en France en 1963, à l’Institut des hautes études d’Outre-mer. Il étudie ensuite le droit à Paris, y fréquente l’Institut d’études politiques et fait son éducation politique en dévorant Frantz Fanon, Ernesto "Che" Guevara, Raymond Aron.
De retour au Tchad en 1971, il rejoint le Front de libération nationale du Tchad (Frolinat) dont il prend la tête, avant de fonder avec un autre nordiste, Goukouni Weddeye, le conseil des Forces armées du nord (Fan).
Il sera ensuite Premier ministre du président Félix Malloum, avec qui il rompra, puis ministre de la Défense de Goukouni Weddeye, président du Gouvernement d’union nationale créé en 1979.
Nationaliste convaincu et farouchement opposé à l’ancien dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, qui a les sympathies de Weddeye. Habré est un africaniste convaincu farouchement hostile à l’impérialisme.
Depuis l’est du Tchad où il a repris le maquis, il combat le régime de Goukouni Weddeye soutenu par Tripoli, avant de faire victorieusement son retour à N’Djamena en 1982. Devenu Chef de l’Etat du Tchad, Habré a toujours défendu les intérêts du peuple Tchadien. Les ressources minières et pétroles devraient profiter aux Tchadiens d’abord. Ce que les occidentaux qui voyaient en lui, un mauvais exemple, n’ont jamais accepté.
Habré est de la race de Chef d’Etat qui ont toujours refusé de se courber devant les Occidentaux. Il rappelle Thomas Sankara, Nkuamé Nkrumah, Gamal Abdel Nasser, Nelson Mandéla etc… Il a défendu son peuple au prix de sa vie et de sa liberté.
Un an plus tard Goukouni Weddeye bénéficie d’une intervention libyenne, Hissène Habré prend le dessus après plusieurs médiations et de nouvelles batailles, mais les combats reprendront en 1986 et 1987.
Fin 1990, Habré quitte N’Djamena. Il trouve alors refuge à Dakar pour 22 ans d’exil paisible.