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Dans cette livraison illustrée d’une photo spécialement choisie de l’ancien Président tchadien et des sous-titrages d’une hostilité haineuse, le groupe Ben Yahmed a cru devoir donner une explication qu’elle voudrait faire passer pour sérieuse et bien informée. Au prix d’un égarement entre prétendues confidences obtenues ça et là, et leurs propres arguties spéculatives. A en tirer quelques points saillants :
1 – Jeune Afrique s’efforce de simplifier et de banaliser un épisode grave et hors la loi – la vie d’un homme, voire plus, était en jeu - de cette affaire. Le titre et les sous-titres mettent en lumière, non pas la décision illégale d’enlèvement et de livraison à Deby de son prédécesseur et des conséquences extrêmement graves qui pourraient s’ensuivre mais plutôt le fait que Abdoulaye Wade chercherait simplement à s’en « débarrasser ». Piteusement, on garde le silence sur le non fondé, l’inopportunité, l’inacceptable et les conséquences inadmissibles d’une telle mesure digne des pratiques des organisations mafieuses.
Dans le même esprit, l’hebdomadaire françafricain prétend que le Président Wade serait gêné et embarrassé dans cette affaire. Ce qui est totalement faux. Bien au contraire, loin d’être un « fardeau », « l’affaire Hissein Habré » est du pain béni pour le Président sénégalais, un business financièrement juteux et une monnaie d’échange sur le plan diplomatique. C’est pourquoi, malgré toutes les décisions de justice rendues dans cette affaire, Wade a gardé en otage le Président Hissein Habré et continue d’entretenir le feuilleton du même nom, y compris en prenant des initiatives absurdes, inhumaines et totalement illégales. On ne peut se comporter de la sorte sans être motivé et stimulé par des intérêts puissants.
2 – Loin d’éprouver le moindre réflexe d’indignation devant la perspective plus que plausible de voir se perpétrer un crime crapuleux, l’équipe Ben Yahmed a estimé devoir en trouver des justifications des plus douteuses, notamment que Abdoulaye Wade aurait réagi à « une injonction insupportable » du dernier Sommet de l’Union africaine lui demandant de « juger ou d’extrader » M. Habré. Ce serait donc un simple pied de nez à l’UA sans autre fondement sérieux.
3 – l’hebdomadaire françafricain tente maladroitement de « laver » Wade et Deby de toute responsabilité dans cette tentative de kidnapping-livraison en affirmant que le premier se donnait tout bonnement à un joyeux numéro de bluff et que le second boudait de recevoir le « colis » dont l’envoi était programmé pour le lundi 11 Juillet 2011. Evidemment, il serait trop demander à Ben Yahmed d’aller au fond des choses, par exemple, de citer nommément tous ceux qui, à Paris et à Dakar, ont joué leur partition dans cette tentative d’assassinat dirigée contre l’ancien Président tchadien. Notamment, quel rôle auraient-ils joué Karim Wade le tout puissant fils du Président, très impliqué dans l’affaire Habré et Pierre Goudiabi, le très entreprenant Architecte-entrepreneur, véritable interface dans les relations entre les Présidents sénégalais et tchadien en général, et les tractations ayant précédé la prise de décision en particulier ?
4 – L’équipe Ben Yahmed se donne aussi le plaisir de rapporter quelques grossiers mensonges et autres affirmations gratuites, entre autres : Les dires de Deby qui prétend que « onze membres des familles Deby et Itno, dont mon propre frère et plusieurs de mes demi-frères, sont morts dans les geôles de Hissène Habré. Je ne sais même pas où ils sont enterrés. Alors, la vérité, moi aussi, je la cherche et je l’exige ». Aucun acteur sérieux de la scène politico-militaire d’alors qui connaît lesdites familles ne peut cautionner un mensonge aussi lamentable que pervers. Se donner des morts imaginaires dans sa famille peut porter grand malheur, enseigne une vieille tradition africaine. JA affirme aussi que « la Cour de justice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) décide que, pour le procès, le Sénégal doit créer une juridiction « spéciale ou ad hoc à caractère international ». Il s’agit là d’une interprétation tendancieuse et de mauvaise foi qui ferait sursauter plus d’un juriste. Dans ses développements juridiques, la Cour de la CEDEAO pour condamner les agissements de l’Etat sénégalais (violations des droits de M. Habré) a, tout simplement, de manière incidente et à titre d’exemple, cité la juridiction spéciale ou ad hoc comme un bon système d’administration de la justice, mais n’a jamais « décidé que, pour le procès, le Sénégal doit créer… ».
5 – Le « Dossier Secret » a mis en lumière la collaboration, la complicité et la complémentarité, au niveau médiatique (désinformation, intoxication, lynchage contre les « mauvais élèves » et la promotion en faveur des « bons élèves »), existant entre JA (Ben Yahmed) et RFI (Boisbouvier) dans l’accomplissement des missions dévolues au secteur médias de la nébuleuse françafrique.
6– Le vocabulaire animalier ou chosifiant (traque, tueur, reclus, colis, scotch, fardeau) et autres grossièretés qui parsèment « l’œuvre » de l’ex Jeune Afrique l’Intelligent traduisent l’arrogance, la suffisance, le mépris et le complexe de supériorité qui minent la personne du « petit blanc » dans son comportement à l’égard de l’homme noir en général et à l’égard du Nationaliste Africain en particulier. La présomption d’innocence, le respect dû à tout être humain en tant que tel sont des principes totalement ignorés dès que ces journalistes bien spéciaux décident de s’en prendre à un Noir. Jamais Ben Yahmed, Boibouvier et autres semblables n’auraient osé user d’un langage aussi ordurier à l’encontre d’un ancien Chef d’Etat blanc, ni même d’un homme blanc tout court. Décidemment la haine raciale a de multiples visages et emprunte autant de voies différentes.
7 – JA conclut sa « Fiche de Renseignements » sur une supplication : Qu’à l’échec de l’opération enlèvement-livraison Wade/Deby puisse se succéder « L’alternative Belgique » chère à Paris, Bruxelles et plus tardivement à N’Djamena. L’on sait que la Belgique à un lourd, très lourd passif dans ses rapports avec l’Afrique. Son passé colonial est synonyme de crimes de masses des plus barbares. Elle a une responsabilité écrasante dans la commission des génocides rwandais successifs. L’idée, en tant que telle, d’évoquer l’éventualité de la tenue d’un procès Hissein Habré en Belgique, constitue une grave offense à la dignité de l’Afrique, une terrible gifle administrée à tous les Africains et une intolérable insulte adressée au Continent tout entier. Croient-ils vraiment, cette Belgique, ses supporters de la Françafrique et autres « chasseurs de Nègres » (ainsi certains médias qualifient Reed Brody et consorts), que les Africains ont déjà oublié la participation active de cette Belgique à l’horrible assassinat de Patrice Lumumba ! Récemment encore, un des meurtriers belges de Lumumba, provocateur bien protégé, fanfaronnait et se glorifiait devant de journalistes d’avoir pris part à la mise à mort du héros africain.
En réalité, du « LE DOSSIER SECRET », il ne ressortait que mensonges, calomnies, fausseté et élucubrations fantaisistes bonnes pour un mauvais roman estampé « SERVICES SECRETS ». Il révèle surtout, et une fois de plus, la vraie nature et le vrai rôle de ces médias françafricains voués au lynchage de tous ceux qui, en Afrique, ont osé et osent lever la tête, dire non quand il le faut.
Concluons cette contribution par un passage très lucide tiré d’un ouvrage de Mme Christine OCKRENT, journaliste : « Je vais découvrir la puissance à Paris de toutes sortes de réseaux, qui, au mépris des faits, de l’honneur et au mieux de leurs intérêts, décident des mises à mort comme des modes de pensée .Hors des sociétés d’admiration mutuelle et des renvois d’ascenseur point de salut , encore moins de confort » . Docteur Souleyman Issa Saleh
Dans cette livraison illustrée d’une photo spécialement choisie de l’ancien Président tchadien et des sous-titrages d’une hostilité haineuse, le groupe Ben Yahmed a cru devoir donner une explication qu’elle voudrait faire passer pour sérieuse et bien informée. Au prix d’un égarement entre prétendues confidences obtenues ça et là, et leurs propres arguties spéculatives. A en tirer quelques points saillants :
1 – Jeune Afrique s’efforce de simplifier et de banaliser un épisode grave et hors la loi – la vie d’un homme, voire plus, était en jeu - de cette affaire. Le titre et les sous-titres mettent en lumière, non pas la décision illégale d’enlèvement et de livraison à Deby de son prédécesseur et des conséquences extrêmement graves qui pourraient s’ensuivre mais plutôt le fait que Abdoulaye Wade chercherait simplement à s’en « débarrasser ». Piteusement, on garde le silence sur le non fondé, l’inopportunité, l’inacceptable et les conséquences inadmissibles d’une telle mesure digne des pratiques des organisations mafieuses.
Dans le même esprit, l’hebdomadaire françafricain prétend que le Président Wade serait gêné et embarrassé dans cette affaire. Ce qui est totalement faux. Bien au contraire, loin d’être un « fardeau », « l’affaire Hissein Habré » est du pain béni pour le Président sénégalais, un business financièrement juteux et une monnaie d’échange sur le plan diplomatique. C’est pourquoi, malgré toutes les décisions de justice rendues dans cette affaire, Wade a gardé en otage le Président Hissein Habré et continue d’entretenir le feuilleton du même nom, y compris en prenant des initiatives absurdes, inhumaines et totalement illégales. On ne peut se comporter de la sorte sans être motivé et stimulé par des intérêts puissants.
2 – Loin d’éprouver le moindre réflexe d’indignation devant la perspective plus que plausible de voir se perpétrer un crime crapuleux, l’équipe Ben Yahmed a estimé devoir en trouver des justifications des plus douteuses, notamment que Abdoulaye Wade aurait réagi à « une injonction insupportable » du dernier Sommet de l’Union africaine lui demandant de « juger ou d’extrader » M. Habré. Ce serait donc un simple pied de nez à l’UA sans autre fondement sérieux.
3 – l’hebdomadaire françafricain tente maladroitement de « laver » Wade et Deby de toute responsabilité dans cette tentative de kidnapping-livraison en affirmant que le premier se donnait tout bonnement à un joyeux numéro de bluff et que le second boudait de recevoir le « colis » dont l’envoi était programmé pour le lundi 11 Juillet 2011. Evidemment, il serait trop demander à Ben Yahmed d’aller au fond des choses, par exemple, de citer nommément tous ceux qui, à Paris et à Dakar, ont joué leur partition dans cette tentative d’assassinat dirigée contre l’ancien Président tchadien. Notamment, quel rôle auraient-ils joué Karim Wade le tout puissant fils du Président, très impliqué dans l’affaire Habré et Pierre Goudiabi, le très entreprenant Architecte-entrepreneur, véritable interface dans les relations entre les Présidents sénégalais et tchadien en général, et les tractations ayant précédé la prise de décision en particulier ?
4 – L’équipe Ben Yahmed se donne aussi le plaisir de rapporter quelques grossiers mensonges et autres affirmations gratuites, entre autres : Les dires de Deby qui prétend que « onze membres des familles Deby et Itno, dont mon propre frère et plusieurs de mes demi-frères, sont morts dans les geôles de Hissène Habré. Je ne sais même pas où ils sont enterrés. Alors, la vérité, moi aussi, je la cherche et je l’exige ». Aucun acteur sérieux de la scène politico-militaire d’alors qui connaît lesdites familles ne peut cautionner un mensonge aussi lamentable que pervers. Se donner des morts imaginaires dans sa famille peut porter grand malheur, enseigne une vieille tradition africaine. JA affirme aussi que « la Cour de justice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) décide que, pour le procès, le Sénégal doit créer une juridiction « spéciale ou ad hoc à caractère international ». Il s’agit là d’une interprétation tendancieuse et de mauvaise foi qui ferait sursauter plus d’un juriste. Dans ses développements juridiques, la Cour de la CEDEAO pour condamner les agissements de l’Etat sénégalais (violations des droits de M. Habré) a, tout simplement, de manière incidente et à titre d’exemple, cité la juridiction spéciale ou ad hoc comme un bon système d’administration de la justice, mais n’a jamais « décidé que, pour le procès, le Sénégal doit créer… ».
5 – Le « Dossier Secret » a mis en lumière la collaboration, la complicité et la complémentarité, au niveau médiatique (désinformation, intoxication, lynchage contre les « mauvais élèves » et la promotion en faveur des « bons élèves »), existant entre JA (Ben Yahmed) et RFI (Boisbouvier) dans l’accomplissement des missions dévolues au secteur médias de la nébuleuse françafrique.
6– Le vocabulaire animalier ou chosifiant (traque, tueur, reclus, colis, scotch, fardeau) et autres grossièretés qui parsèment « l’œuvre » de l’ex Jeune Afrique l’Intelligent traduisent l’arrogance, la suffisance, le mépris et le complexe de supériorité qui minent la personne du « petit blanc » dans son comportement à l’égard de l’homme noir en général et à l’égard du Nationaliste Africain en particulier. La présomption d’innocence, le respect dû à tout être humain en tant que tel sont des principes totalement ignorés dès que ces journalistes bien spéciaux décident de s’en prendre à un Noir. Jamais Ben Yahmed, Boibouvier et autres semblables n’auraient osé user d’un langage aussi ordurier à l’encontre d’un ancien Chef d’Etat blanc, ni même d’un homme blanc tout court. Décidemment la haine raciale a de multiples visages et emprunte autant de voies différentes.
7 – JA conclut sa « Fiche de Renseignements » sur une supplication : Qu’à l’échec de l’opération enlèvement-livraison Wade/Deby puisse se succéder « L’alternative Belgique » chère à Paris, Bruxelles et plus tardivement à N’Djamena. L’on sait que la Belgique à un lourd, très lourd passif dans ses rapports avec l’Afrique. Son passé colonial est synonyme de crimes de masses des plus barbares. Elle a une responsabilité écrasante dans la commission des génocides rwandais successifs. L’idée, en tant que telle, d’évoquer l’éventualité de la tenue d’un procès Hissein Habré en Belgique, constitue une grave offense à la dignité de l’Afrique, une terrible gifle administrée à tous les Africains et une intolérable insulte adressée au Continent tout entier. Croient-ils vraiment, cette Belgique, ses supporters de la Françafrique et autres « chasseurs de Nègres » (ainsi certains médias qualifient Reed Brody et consorts), que les Africains ont déjà oublié la participation active de cette Belgique à l’horrible assassinat de Patrice Lumumba ! Récemment encore, un des meurtriers belges de Lumumba, provocateur bien protégé, fanfaronnait et se glorifiait devant de journalistes d’avoir pris part à la mise à mort du héros africain.
En réalité, du « LE DOSSIER SECRET », il ne ressortait que mensonges, calomnies, fausseté et élucubrations fantaisistes bonnes pour un mauvais roman estampé « SERVICES SECRETS ». Il révèle surtout, et une fois de plus, la vraie nature et le vrai rôle de ces médias françafricains voués au lynchage de tous ceux qui, en Afrique, ont osé et osent lever la tête, dire non quand il le faut.
Concluons cette contribution par un passage très lucide tiré d’un ouvrage de Mme Christine OCKRENT, journaliste : « Je vais découvrir la puissance à Paris de toutes sortes de réseaux, qui, au mépris des faits, de l’honneur et au mieux de leurs intérêts, décident des mises à mort comme des modes de pensée .Hors des sociétés d’admiration mutuelle et des renvois d’ascenseur point de salut , encore moins de confort » . Docteur Souleyman Issa Saleh