Habré le nationaliste négro-Africain victorieux qui récupère 114 000 km carrés de son territoire annexé par la Libye de Mouammar Khadafi.

Quelle belle contrepartie pour satisfaire ceux qui ont aidé la coalition à accéder au pouvoir ! A l’été 1973, la Libye de Mouammar Kadhafi envahit la bande d’AOUZOU au Tchad (114 000 km carrés et 100 km de large) qu’elle considère comme une terre Libyenne et Arabe riche en pétrole et en métaux précieux. L’origine au différend remonte à 1935 où le premier ministre Français collaborationniste des nazis, Pierre Laval décide de céder la bande d’AOUZOU au fasciste Italien Benito Mussolini. L’Italie ayant perdu la guerre aux côtés des nazis, le traité qui mettait en cause celui de 1919 qui attribuait cette terre au Tchad n’a pas été ratifié. La Libye, pour tromper le nationaliste Habré se propose en médiateur dans la guerre civile qui oppose Hissène Habré à son adversaire Goukouni Oueddei qu’il mit sous son aile protectrice pour combattre Hissène Habré qu’il qualifie de « viscéralement anti-arabe ».
Du rappel historique du rôle des grandes puissances :
Une certaine collaboration se développe entre la France de George Pompidou qui essaye
d’associer la Libye au règlement du conflit de guerre civile Tchadienne ; ainsi, Kadhafi
participe à la libération de l’otage Française, Françoise CLAUSTRE accusée d’espionnage.
A l’arrivée de Valérie Giscard d’Estaing, ce dernier a essayé de marginaliser la Libye, en jouant la réconciliation entre le pouvoir central de Félix Maloum et l’aile anti-Libyenne de M. Hissène Habré. Et en 1976, la Libye soutient une tentative d’assassinat du président Félix Maloum. La même année, des troupes Libyennes investissent le Tchad en compagnie des forces du Front de libération nationale du Tchad de(FROLINAT) de Goukouni Oueddei.
L’aide Libyenne s’accroissant pour Goukouni Oueddei, en 1977, Hissène Habré s’allie au président Félix Maloum pour combattre les rebelles pro-libyens.
En 1979, Goukouni Oueddei soutenu par les « volontaires » de la « Légion islamique » créée par Kadhafi prend le pouvoir et puis décrète en 1981 la fusion entre le Tchad et la Libye.
Mais d’un temps d’union, les relations entre Goukouni Oueddei et Kadhafi se détériorent ; et en décembre de la même année, les troupes Libyennes se retirent du Tchad.
Et il a fallu que Hissène Habré prenne le pouvoir pour que les troupes Libyennes
interviennent à nouveau au Tchad pour soutenir la coalition de Goukouni Oueddei.
Le 21 janvier 1983, les forces coalisées du Gouvernement d’Union nationale de transition (GUNT) avec derrière elles, les forces Libyennes se lancent à l’assaut du Tchad par le désert.
Le 10 aout 1983, Hissène Habré demande l’aide de la France, laquelle, par l’opération Manta envoie 314 parachutistesà N’Djaména pour contrer la Libye. Et cette intervention concrétise
le partage du pays en deux pour séparer les belligérants Tchadiens et Libyens.
D’une opération de formation des troupes de Habré, en deux mois, on assiste à un
déploiement de 3000 militaires Français, 20 hélicoptères et trente appareils de l’armée de l’air et de l’aéronautique navale, soutenus par les éléments d’assistance opérationnelle de la Centrafrique ou se trouve la base arrière de la France.
De 1986 à 1987, avec des pick-up Toyota, les Tchadiens de Habré, par un effet de surprise avec l’aide de la DGSE (Direction Générale de la Sécurité Extérieure) Français, la CIA et le Mossad capturent la base aérienne de Ouadi Doum protégée par 5000 hommes de Khadafi dont 1000 à 1250 périrent. Les Libyens isolés, Hissène Habré décide de leur porter un coup final en expulsant les troupes Libyennes de la bande d’AOUZOU. En représailles, la Libye bombarde les villes Tchadiennes du nord. En appelant à l’aide la France, François Mitterrand
refuse en souhaitant une médiation internationale pour la bande d’AOUZOU.
Le 05 septembre 1987, par une attaque surprise, Hissène s’empare de la base Libyenne de
Maaten-al-Sarra ; et 1000 hommes furent tués, 300 capturés, 32 aéronefs, des MIG 21 et des
hélicoptères d’attaque furent détruits.
Le 3 février 1994, le verdict de la Cour Internationale de Justice donne gain de cause à M.
Hissène Habré en lui octroyant la bande d’AOUZOU.
Le 01 décembre 1990, un ancien compagnon d’Hissène Habré, Idriss Déby le renverse et Hissène est extirpé du Tchad avec l’aide de la France et des USA.
De la grande histoire, nous retiendrons qu’il n’existe aucune guerre propre, surtout dans une guerre de libération ou guerre civile. De la France, nous savons qu’après 1945, elle a tondu des femmes, pendu des supposés collaborateurs aux nazis, fusillé l’ancien premier ministre Pierre Laval qui a tenté de se suicider et à que l’on a lavé les intestins pour extirper le poison, afin de rendre son exécution possible.
Du Président Abdou Diouf qui a accueilli M. Habré au Sénégal, en passant au Président WADE qui refusa pendant 12 ans de l’expulser malgré les pressions extérieures ; on conclura que la politique, eu égard à toutes ces péripéties n’est pas une science facile, ni à la portée de tous. Lorsqu’un chef d’Etat est amené à réfléchir par lui-même, il ne prend pas si facilement des décisions si graves au nom de son peuple, de sa nation et même pas de sa famille au vrai sens du mot Européen. A cet instant, ne devrions-nous pas voir défiler à ce théâtre comique, les présidents Français à titre posthume, George Pompidou, François Mitterrand et Valérie Giscard D’Estaing qui vit encore ? Où sont la DGSE, la CIA, le Mossad, les généraux Libyens, le président Idriss Déby ex- chef d’étatmajor de M. Habré, les commissaires et les gendarmes Tchadiens ? Enfin, de cette nébuleuse justice, on remarquera que ce sont les parties civiles qui l’ont financée ; à commencer par l’Etat Tchadien
Aucun pays, surtout pas la France ne livre ses ressortissants à une justice étrangère,
« internationale » soit-elle. Oui, nous assistons à l’humiliation du peuple Sénégalais, celui d’Afrique, du monde négro-Africain ; qui ose demander à l’Algérie d’extrader ses supposés présidents ou combattants « criminels » de sa guerre civile ? Evidemment, le gouvernement de coalition paye sa dette pour l’aide obtenue pour accéder au pouvoir, avec l’aide de ces journalistes talentueux pour qui l’écriture est une marchandise qui se vend au plus offrant. Au Président Hissène Habré, un nègre des nôtres, le Sénégal, le vrai, non soumis aux puissances étrangères vous apprécie, vous compte parmi ses enfants, parce-que vous êtes nationaliste comme NASSER (confidence d’un expert sur RFI). Le Président WADE, malgré ses bluffs pour vous livrer au Tchad n’a jamais franchi le pas et il ne fera pas car il connait l’histoire en homme cultivé qui connait l’Occident et ses pratiques. Vive le Sénégal, vive la démocratie et vive l’Etat de droit sans la CREI (Comité des Rancuniers de l’Etat pour l’Injustice) et qui s’adjoigne une Chambre Africaine Criminelle pour les Africains.

Moussa Mané, Responsable de la Cellule de Communication ASS-KAW (Action des Soutiens et de Solidarité à M. Karim WADE et de ses codétenus). www.ass-kaw.org