CHRONIQUE D’INJUSTICE 28

Chronique d’injustice, Jour de Récusation suite…..

Illégitimité des Chambres, Illégalité de la procédure, Inéquité du procès, Acte 8

Les magistrats ont pris quelques vacances…une énième pause….alors que le Président Habré reste arbitrairement détenu…il est tant de refaire l’histoire d’un procès équitable puisque le Président Macky Sall l’avait promis à ses concitoyens, comme un des marqueurs de sa présidence..laissons de côté la presse sénégalaise qui chaque jour nous réveille par des rumeurs assourdissantes sur la corruption de sa justice….et ouvrons à l’opinion internationale et sénégalaise la porte des chambres….Un procès équitable cela ne décrète pas, cela se prouve…

- Pourquoi le Président Kam a-t-il refusé toutes les demandes présentées par les avocats d’office, témoignant par là même non du souci de manifestation de la vérité, mais d’une partialité dans la conduite des débats (refus de visualisation d’une vidéo qui pouvait mettre en difficulté l’un des témoins clé de l’accusation, refus d’ordonner une expertise de nature à confondre les mensonges d’une partie civile)
- Pourquoi le Président Kam a -t-il refusé de maintenir un témoin, retourné par les ONG, et affirmant son innocence pour mieux porter l’accusation contre le Président Habré, à la disposition de la justice, en vue de sa confrontation avec une partie civile qui l’accuse d’actes de torture…..ce « témoin » a bénéficié d’une totale immunité et n’a pas été poursuivi par les Chambres….le prix de ses mensonges ? Ce même témoin, pourtant poursuivi à Ndjamena, avait d’ailleurs échappé à la justice tchadienne pour rendre ses menus services à Dakar….un parfait exemple de collaboration entre les exécutifs des deux pays
- Pourquoi le Président Kam ne cesse d’interrompre les avocats d’office, ses propres avocats, au point de révéler qu’une simple défense de connivence grippe la mécanique pathétique issue de la collaboration entre l’Etat du Sénégal, les Chambres, les ONG et les parties civiles…au point d’empêcher ces avocats de poser des questions aux témoins dès lors que celles-ci concernent un élément qui n’a pas été évoqué par ces témoins dans leurs dépositions !!!
- Pour quelles raisons le Président Kam autorise dès lors ces mêmes témoins à déposer sur des faits non évoqués dans leurs déclarations à Ndjamena, (certains n’avaient pas indiqué avoir été torturés, ou encore avoir été victimes de viols), alors d’ailleurs que ces faits de viols qui constituent un élément spécifique constitutif du crime contre l’humanité, ne sont pas qualifiés, ni même visés dans l’ordonnance de renvoi, les chambres se rendant ainsi complices de la stratégie des ONG qui ont subitement fait des abus sexuels, dont nul n’avaient jamais parlé depuis 15 ans, une des thématiques de leurs interventions au cours des audiences ?
- Pour quelles raisons le Président Kam autorise-t-il dès lors ces mêmes témoins, devenus subitement des plaignants, victimes, parties civiles devant les Chambres, pour ne pas prêter serment et mieux déverser leur litanie de mensonges, à mettre en cause subitement le Président Habré dans la commission personnelle d’actes dont ils n’avaient pas parlé dans leurs déclarations ?
- Le procès du Président Habré est un procès politique, qui ne résulte que d’un mandat politique des puissances occidentales et de Khadafi sous-traité aux vestiges d’une Afrique dont personne ne veut plus……les magistrats des CAE ne sont plus ici des juges mais des mandataires chargés, sous l’œil de l’Ambassade de France, d’anesthésier toute parole publique ou toute défense qui viendrait à déroger au schéma qui leur a été fixé…..nul n’a ici les moyens de juger ou de défendre…..c’est effectivement une première comme l’indique le Président Macky Sall…encore que l’on peut se demander si c’est véritablement la première fois fois qu’une Galère sombre près de Dakar avec des milliers de passagers à bord…les victimes des Kadhafi, Goukouni, Codos…..l’autre moitié du ciel…..le procès est déloyal parce qu’il est politique ; les juges prétendent à l’immunité ? Mais, pour la jeunesse citoyenne de ces deux pays, elle ne peut bénéficier à celui qui a pris la responsabilité politique de l’ordonner…
Messieurs les avocats d’office, il est temps, puisque le procès est déloyal, que vous n’avez pas été enquêter au Tchad, que vous n’avez fait cité aucun témoin à décharge et encore moins Idriss Déby, ce que ne vous aurait pas reproché le représentant du Bâtonnier, de « retourner » votre robe au vestiaire, ou plutôt de la remettre à l’endroit et en accord avec votre serment, le seul, celui, quoi qu’il vous arrive et vous en coûte, de respecter celui dont la vie et la liberté sont en jeu, de respecter enfin sa défense, comme vous y avait invité le Bâtonnier du Sénégal. Beaucoup de vos confrères y trouveraient un sujet d’admiration..
Me Francois SERRES