10 ONG exigent la dissolution des Chambres Africaines Extraodinaires

Le procès du Président Hissein HABRE a démarré ce 20 juillet 2015 à Dakar malgré les nombreuses irrégularités dénoncées devant les juridictions compétentes appelées à dire le droit.
Depuis le début de la procédure, la PLADH suit les activités des Chambres Africaines Extraordinaires (CAE). Et, nous avons remarqué que :

  1. Le Procureur des Chambres Africaines s’est fondé sur les Rapports de l’Etat Tchadien qui a condamné Hissein HABRE à mort, celui de la Belgique et de Human Right Watch pour asseoir son accusation
  2. Le Procureur a mené une procédure à charge contre le Président HABRE. Ce qui est inadmissible
  3. Les Juges d’Instruction n’ont fait aucun effort pour effectuer une enquête à charge et à décharge
  4. Au Tchad, l’Etat a contrôlé toutes les activités des Juges et des éléments de la Dic engagés pour mener les enquêtes.
  5. Depuis le début, le Procureur Mbacke FALL a tenté « d’acquitter »le Président Idriss DEBY dans cette affaire
  6. Plus de 4 milliards de FFCA ont été financés par l’Etat qui a condamné le président HABRE à mort et par l’homme que tout le monde réclame devant la barre en l’occurrence Idriss DEBY
  7. Les textes législatifs de l’Etat du Sénégal ont été modifiés pour juger une personnelle alors que la loi est impersonnelle.
  8. Les principes de la non rétroactivité de la loi et de l’autorité de la juge jugée ont été foulés au pied.
  9. Le Tchad a violé les accords judiciaires signés avec le Sénégal en refusant de mettre des suspects à la disposition des CAE.
  10. Les Chambres Africaines veulent imputer la mort supposée de 40.000 personnes à une seule personne, ce qui est impossible.
  11. Le Tchad s’est substitué aux Chambres Africaines en jugeant certains prévenus en violation des accords d’entre aide judiciaire entre Dakar et Ndjaména.

Idriss Déby a demandé et obtenu des ennemis de l’Afrique deux choses qui sont fondamentales : son exclusion dans le procès et la condamnation du Président Hissein Habré pour une peine de prison de près de 30 ans comme l’a révélé le procureur des Chambres Africaines Extraordinaires Mbacké FALL.
La PLADH remarque avec amertume la domestication des Chambres Africaines par le président DEBY
La PLADH appelle aux Africains, notamment la jeune génération à un réveil de conscience pour éviter une nouvelle recolonisation.
La PLADH dit « Non » à une justice commandée, une justice aux ordres, une justice au service d’un groupe.
La PLADH dénonce la complicité de certaines Organisations de droits de l’homme qui soutiennent cette parodie de justice en se liguant avec les ennemis de l’Afrique et du peuple africain.
Nous appelons tous les Intellectuels du Continent, la jeunesse sénégalaise et africaine bref l’ensemble des personnes éprises de justice à une forte mobilisation pour :

  1. La dissolution des Chambres Africaines Extraordinaires incompétentes et disqualifiées pour organiser un procès équitable
  2. La relaxe sans délai du Président Hissein HABRE
  3. La mise sur pied d’un Tribunal Pénal Africain pour juger les faits au Tchad de 1960 à 2015.
  4. Ce Tribunal Pénal Africain sera financé par l’ensemble des Etats de l’UA et sera appelé à juger tous les crimes commis en terre africaine.

Pour demeurer crédible aux yeux des africains, le Procureur Mbacké FALL devrait avoir le courage d’inculper le Président Idriss DEBY et de lancer un mandat d’arrêt international contre lui comme la CPI l’a fait avec le président Omar El Béchir. L’Article 10 des Chambres Africaines le lui permet. Surtout que des victimes l’ont ouvertement accusé dans leur plainte.

Le Ministre de la Justice du Sénégalais Me Sidiki KABA doit cesser toute ingérence dans le fonctionnement des Chambres Africaines. Car ses interventions médiatiques pour innocenter le président DEBY sont manifestement troublantes. Si les Chambres Africaines veulent être crédibles aux yeux des africains, elles devront :

  1. Inculper Idriss DEBY
  2. Lancer un mandat d’arrêt international contre Idriss DEBY
  3. Exiger le rapatriement des autres suspects à Dakar pour y être jugés

Tant que ces conditions ne seront pas réunies, le président Hissein HABRE sera considéré comme un otage entre les mains des autorités sénégalaises.
Dans les prochaines semaines, nous allons déposer une demande de marche nationale pour exiger la libération du Président Hissein HABRE otage politique victime d’une détention arbitraire.
Enfin, une Coalition Internationale pour la Défense des Droits de Habre (CIDDH) dont le travail consistera à faire face à l’ennemi pour la restauration d’une justice du peuple africain pour les africains et par les africains.

Plateforme Africaine pour la Défense des Droits de l’Homme